Mado et les frères pinard

La salle était aux aguets avant leur entrée sur scène. Le bar qui leur faisait face a cessé de tinter dès que la contrebasse est arrivée. Dans cette salle originelle de la Luciole, les spectateurs se répartissaient tout autour de la scène. On aurait cru pouvoir toucher les musiciens du bout des doigts. 

 

Tandis que d'un coup sec, sans prévenir, le trombone s'allonge, les regards se tournent tous vers Mado, dans sa robe estivale colorée. Et Elise débute un rythme effréné de ses baguettes que parfois, elle abandonne pour faire onduler sa jupe de bohémienne. Samy, quand il ne chante pas, le menton levé face au micro, étire fougueusement son accordéon. Tigat l'accompagne à la voix en apportant une note d'exotisme avec un banjo. Enfin, Tony, le visage plein de grimaces, attise les sourires et emporte nos mouvements d'épaules. 

Le RAVE, réseau des musiques actuelles, a envahi la Luciole, vendredi 19 février au soir. Mado et les frères pinard ont été sélectionnés par cette association pour monter sur la scène alençonnaise. Trois ans de concerts leur ont permis d'acquérir une identité particulière. 

Le groupe commence à se faire connaitre puisqu'il prévoit, juste pour 2016, une grande tournée avec 40 concerts en France, Allemagne, Angleterre et Hollande, où ils ont déjà enregistré un CD live. 

Chanson française festive

Les textes et l'entrain qu'ils apportent à leurs chansons les rangent du côté des groupes festifs. En effet, le public tangue devant leur prestation. Le rythme initie au voyage vers le swing ou le jazz manouche. Quand Mado descend dans la foule, le micro en main, pour chuchoter aux oreilles des enfants, c'est une scénographie qui prône la proximité avec le public. 



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